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La première partie décrit les différentes parties du territoire avec les cultures et leur morcellement, la deuxième les propriétaires avec leurs surface exploitée et la troisième les aires consacrées aux différentes cultures.

    Le Territoire

Carte muette
Valats
Serres
Drayes et Chemins
Rive droite
Salles et Vanel
Rive gauche Nord
Rive gauche Sud
Lieux actuels
La communauté des Salles s'étend sur les quatre premières boucles (Vigière, Vanel, Boudarel et Pignotelle) des six que trace la Ganière dans son parcours sinueux entre les serres de l'est (La Côte, du Grand Châtaignier au serre des Valences), et ceux de l'ouest (du Ronc de Pigoulière à l'Elzière). Elle occupe grosso modo le territoire actuel de la commune de Gagnières à l'exception de Chavagnac et du Four qui sont décrits séparément. Les habitations sont rassemblées dans les hameaux du Village et de la Rivière, ou disséminées sous les Écoles, autour du serre du Vanel et au Crouzet. (Cliquer à gauche pour voir ou fermer les cartes).
Préambule
Les articles du compoix sont regroupés par propriétaire. Pour décrire le terroir des Salles, j'ai choisi de suivre d'amont en aval les boucles(1) de la Ganière en tenant compte de quelques particularités actuelles.
C'est plus d'une centaine de noms propres qui, dans le compoix, décrivent le terroir des Salles. La plus grande partie a disparu et ceux qui existent encore ont perdu leur délimitation précise (Claux et Vignasses du Crouzet, ...).
Si, à première vue, les serres et les valats apparaissent comme des repères perennes, leur localisation est compliquée pour les premiers par l'oubli de leur nom, pour les seconds par les enfouissements associés à l'urbanisation, et les détournements provoqués par les nombreuses exploitations minières et le passage du chemin de fer.
Les principales voies de communication étaient le Grand chemin et draye qui desservait le hameau du Village, le Chemin de Robiac aux Vans qui suivait la rivière et traversait le hameau homonyme(2), le Chemin de Bordezac qui franchissait la Ganière aux Ponts, et le Chemin de l'église de Courry qui rejoignait la Pierre-Morte en passant par le Crouzet (la Bourguette).
Comme le montrent les tables utilisées pour son élaboration, le compoix prend en compte la classique séparation entre domus(3) (maisons et dépendances), hortus (jardins, arbres fruitiers, chènevières et vignes), ager(4) (terres labourées, jachères, prairies fauchées), saltus (espaces intermédiaires, châtaigniers) et silva (terres hermes souvent pâturées et occasionnellement cultivées).
Cependant, peut-être parce qu'en principe on ne "dîme pas le haut avec le bas", les associations mixtes (terres laborives et châtaigniers, pâtures et arbres fruitiers, chènevières et mûriers, vignes et oliviers) sont nombreuses.
Les fontaines sont signalées ainsi que les possibilités d'y accèder mais pas les pous (puits).
On ne trouve sur ce territoire qu'une seule industrie associée à la force de l'eau.
La communauté des Salles intervient pour 23,2 % (23 livres 4 sols 4 deniers malhe pougèse pitte) dans la contribution du mandement.
Remarque linguistique : "chastanet" et "castanet" sont indifféremment utilisés pour désigner les pièces de châtaigniers (avec un net avantage pour le premier). 
(1) sauf celle de Boniol et celle de Foussignargues
(2) le "Village" est un hameau des Salles, la "Rivière" aussi. Ces antonomases inversées obscurcissent parfois la lecture
(3) Y compris cours (basses-cours), ubis (fosses à purin) et hières (aires à battre les bleds)
(4) Le compoix ne s'attarde pas plus sur le type des cultures que sur la qualité du bétail. Ce dernier apparaît néanmoins dans la description des bâtiments domestiques (jasses, estables, basses-cours, poulaillers, pigeonniers)
Légende : Terroir - Nombre de parcelles : Superficie en hectares (Pourcentage) - Imposition (Pourcentage) -
Constructions : nombre, fonctions, aires en mètres carrés
Cultures : nombre de parcelle, vocation agricole (aires en ares ou en hectares). Pourcentages dans le terroir
Pourcentages dans la communauté
Particularités physiques, géologiques et humaines du terroir actuel.
Population, cultures et noms de lieux extraits du compoix.
La rive gauche, le nord des Plaines - 61 parcelles : 22,34 hectares (12 %) - 1 livre 10 sols 7 deniers pougèse pite1/2 (7 %) -
Aucune construction
2 vignes (9 a) - 0,4 %
9 terres (1,6 ha), 1 pré herboux (1,4 ha) - 13,5 %
24 chastanets (7,7 ha ) dont 2 cultivés (0,4 ha) et 5 plantades (1,0 ha) - 34,6 %
25 terres hermes (11,5 ha) dont 13 buissières (2,3 ha), 6 bruguières (8,5 ha) et 1 gravière-vigière (16 a) - 51,5 %
Pour l'ensemble : 1 % du hortus, 9 % de l'ager, 13 % de la châtaigneraie, 16 % du saltus
A la sortie de la plaine de Chavagnac, la Ganière se heurte au serre du Grand-Châtaignier et, associée au Doulovy, s'engage vers le Sud. Pendant sa traversée des "Plaines", elle reçoit le valat de la Courniarède (qui longe le Stade) puis le valat du Crouzet qui descend de la Pierre-Morte.
Le terroir est constitué de basses terrasses d'alluvions anciennes (galets, graviers, sables) au pied de basses collines de schistes gréseux caractéristiques des stériles primaires de Gagnières. Plus haut, apparaissent les marnes et les calcaires à dolomie du Trias.
Proches des installations sportives de la commune actuelle, des constructions récentes prolongent les hameaux plus anciens.
En dépit de leur fertilité, les parties basses de la plaine sont trop soumises aux caprices des eaux pour être régulièrement cultivées et encore moins urbanisées c'est pourquoi, à l'exception des gravas et viges(1) de las Planes, l'essentiel des terres exploitées est situé en Aurelle ou à Peyraquil, au flanc de "la Côte".
Les châtaigniers occupent tous les endroits favorables mais la plus grande partie du terroir consiste en hermes bruguières (bruyères) ou buissières (buis). Les habitants des Salles possèdent en indivis près de sept hectares de bruyères au Bois d'Iraille et à la Courniarède. Le Ranc Boutelhé et le Serre de Lessou n'ont pas laissé de trace dans la cartographie moderne.
La D130 emprunte le tracé du "chemin de Robiac au Vans". Plus au nord, le "chemin de Chavagnac à l'église de Courry" rejoint la Pierre-Morte en passant par la Bourguette.
(1) les graviers sont utilisés en maçonnerie pour la construction, les viges en vannerie pour la confection de récipients domestiques
La rive gauche, le sud des Plaines - 168 parcelles : 28,75 hectares (16 %) - 2 livres 17 sols 2 deniers pougèse pite 1/4 (12 %) -
1 habitation (24 m²) avec four à pain, palher et basse-cour
16 jardins (15,5 a) dont 5 arrosés (6,5 a), 6 chènevières (15,1 a), 4 vignes (69,5 a) dont 1 avec oliviers (4 a) - 3,5 %
32 terres (4,3 ha) dont 2 labourives (8 a) et 9 fruitières (1,2 ha), 2 prés (11 a) dont 1 arrosé (4 a) - 15,2 %
50 chastanets (12,6 ha) dont 5 cultivés (1,3 ha), 6 plantades (0,9 ha) et 2 associés à des chênes (32 a) - 43,8 %
57 terres hermes (10,8 ha) dont 4 rouvières (2,0 ha), 11 buissières (2,0 ha), 2 bruguières (0,4 ha), 1 issart (6a) et 5 gravières-vigières (0,5 ha) - 37,5 %
Pour l'ensemble : 8 % du hortus, 13 % de l'ager, 21 % de la châtaigneraie, 15 % du saltus
Après le valat du Crouzet, la plaine se rétrécit et les premières hauteurs du Puech-Nabout (Piénabout) et de son prolongement, le Vanel, mettent la rive gauche à l'abri des eaux.
Les dépots alluviaux cèdent la place aux schistes gréseux.
Entre la rivière et les collines stériles, quelques constructions ponctuent le tracé de la D130. A proximité de la rivière, après les gravières et vigières, des possibilités d'arrosage permettent l'exploitation de jardins, de chènevières et d'arbres fruitiers mais l'essentiel des terres cultivées est situé au pied de "la Côte", depuis l'Avers du Crouzet jusqu'à Fontbesse, et autour du Piénabout, au Plo et aux Aurellens.
La châtaigneraie est un peu plus étendue que les landes pâturées de Maupague et des Ranquisses. L'unique habitation est située au Crouzet (La Bourguette).
La rive droite nord, la Vigière et les Ponts - 35 parcelles : 21,59 hectares (12 %) - 1 livre 17 sols 7 deniers pougèse 3/4 pites (8 %) -
Aucune habitation
1 jardin (4,5 a) - 0,2 %
1 terre (3,5 a) - 0,2 %
28 chastanets (11,7 ha) dont 8 cultivés (1,9 ha) - 54,2 %
5 terres hermes (9,8 ha) dont 2 bruguières (9,6 ha) et 1 gravière et vigière (8 a) - 45,4 %
Pour l'ensemble : 0 % du hortus, 0 % de l'ager, 20 % de la châtaigneraie, 13 % du saltus
La première boucle(1) de la Ganière (Ouest) entoure les hauteurs du ronc de Pigoulière d'où descend le vallat de l'Agranas, puis la plaine de la "Vigière" jusqu'au serre du Piénabout..
Dans les parties basses du terroir, les dépots de graviers se superposent aux alluvions anciennes. Un conglomerat de grès et quartz dit "de Pigoulière" constitue les hauteurs.
Une urbanisation récente, liée à la viabilisation des terrains à bâtir, est venue s'ajouter aux mas plus anciens (Mas Pomel, Mèzy et Verreries). Curieusement, le compoix ne mentionne aucune propriété bâtie sur la rive droite(2).
Il arrivait naguère qu'au cours de grandes inondations(3) la Ganière quitte son lit pour rejoindre le Gour Pomel emportant les structures imprudemment implantées. Dans les terrains alluviaux ne sont exploités que les sables et graviers régulièrement renouvelés ainsi que les viges et quelques piboules (peupliers).
Au pied des serres, entre les valats de l'Agranas et des Hosques, les châtaigniers, labourés lorsque la terre s'y prête, occupent les terroirs des Ponts et des Faisses Longues avant de laisser la place aux bruyères des serres de Pigoulière, de Rabège et de Saint Bernard actuellement colonisés par les pins.
Les habitants des Salles possèdent sur les terroirs de Cessenade et Pigeirolle, près de celui des taillables de Portes, un indivis de 9,6 hectares de bois brugas, chênes et garrigues, le "Bois Commun".
(1) méandre. L'orientation est celle du côté ouvert
(2) je n'ai pas trouvé d'explication à cette absence
(3) en 1958, après avoir emporté le "crassier" du stade, elle avait repris durablement son ancien lit
Le terroir des Salles - 129 parcelles : 16,89 hectares (9 %) - 3 livres 18 sols 5 deniers 3/4 pites (17 %) -
18 habitations (moyenne 35 m²) dont 2 avec four à pain et 15 avec degrés, 16 palhers, 10 clèdes, 13 jasses, 21 basses-cours, 13 ubis et 4 terres hières
10 jardins (11,3 a), 2 fontaines, 3 chènevières (6,5 a), quelques mûriers, 26 vignes (2,7 ha) dont 11 avec oliviers (1,3 ha) et 2 olivettes (14 a) - 17,3 %
52 terres (8,4 ha) dont 6 labourives (1,4 ha), 18 prés (2,0 ha) dont 3 herboux (3,9 a) - 61,9 %.
3 chastanets (0,6 ha) dont 1 avec des chênes (16 a) - 3,8 %
15 terres hermes (2,9 ha) dont 3 rouvières (0,6 ha), 1 buissière (32 a) et 2 issarts (24 a) - 17,0 %
Pour l'ensemble : 23 % du hortus, 30 % de l'ager, 1 % de la châtaigneraie, 4 % du saltus
Le petit serre du Piénabout (Puech Nabout) détourne la rivière vers l'ouest. Le valat des Abels coule toujours sous la Place de la Mairie(1) mais le valat del Vaurel, limite de l'enclave de Portes, n'est plus identifiable.
Au sud du "Village", les stériles de Gagnières cèdent la place au faisceau des anthracites de Molière. La faille de Gagnières sépare, sur "la Côte", les anthracites du primaire des calcaires et dolomies du lias. 
Le centre administratif de l'actuelle commune de Gagnières (Mairie, École, Poste) est né à l'écart des habitations anciennes de la "Rivière" (Terrasses), du "Village" (Blachas) et des Musniers (sous l'école), modifiant profondément les structures passées.
Avec ses palhers, ses clèdes et ses ubis, l'agglométation des Salles est la plus importante du mandement, surtout si on prend en compte les habitations de l'enclave de Portes(2). En pente légère, correctement ensoleillé et largement alimenté en eau par de nombreux valats, fontaines et puits, le sud du Puech Nabout est intensément exploité. Le sol ne se prête pas à la culture des châtaigners mais, du niveau de la rivière à mi-hauteur de "la Côte", la Chandaurelle, la Font des Houstaux et l'Ironde sont occupés par des cultures délicates, des vignes et des labours.
Le grand chemin de Robiac aux Vans suit la Ganière (par la "Rivière" et les Musniers) tandis que la draye s'en écarte pour traverser le "Village" (dont les propriétés dépendent de Castilhon ou de Portes au hasard du cours d'un valat).
(1) il réapparaît immédiatement après celle-ci
(2) 14 habitations d'après André Thomas
Le Vanel - 106 parcelles : 19,29 hectares (11 %) - 4 livres 7 sols 9 deniers malhe pougèse 1/2 pites (19 %) -
3 habitations (moyenne 44 m²) dont 2 avec four à pain et 1 avec galerie et degrés, 4 palhers, 2 clèdes, 1 jasse, 2 basses-cours, 1 ubis et 1 terre hière
1 moulin à blé, 1 martinet avec sa forge
3 jardins (9,9 a) dont 3 arrosés (6,9 a), 1 fontaine, 16 chènevières (46 a) - 2,9 %
22 terres (3,8 ha) dont 4 labourives (1,1 ha) et 1 fruitière (11 a), 11 prés (2,3 ha) - 31,4 %
45 chastanets (11,5 ha) dont 6 cultivés (1,2 ha), 1 plantade (8 a) - 59,8 %
7 terres hermes (1,1 ha) dont 5 gravières et vigières (1,0 ha) - 5,9 %
Pour l'ensemble : 4 % du hortus, 17 % de l'ager, 19 % de la châtaigneraie, 2 % du saltus
La deuxième boucle de la Ganière (Est) entoure le petit serre du Vanel jusqu'au serre de Saint-Bernard, puis la plaine des Chassis jusqu'aux serres del Clédas et de Vilheseure.
Les schistes gréseux du serre du Vanel dominent les gravas alluviaux.
Ici est le coeur spirituel (Église et Cimetière) de la commune. Il a été complété ultérieurement par l'installation du Centre Très Chrétien dans ce qui fut autrefois la zone industrielle de la communauté(1). Avant l'urbanisation récente, les jardins ouvriers des Chassis occupaient les loisirs dominicaux des prolétaires et de leurs enfants.
Les habitations sont situées au Radarès, aux Chasses et bien entendu au "Martinet" où le régent Jean Deleuze, premier contribuable de la communauté, possède moulin à blé, martinet, forge, terres et dépendances.
Les bords de la rivière sont occupés par des gravières. A l'exception de la sommité du serre del Vanel, les terres des Chasses, des Escoussasses, de la Ribeyrette ou du Pontilhou sont occupées par des châtaigniers (en majorité), des labours et des prés, ou encore par des jardins et des chènevières lorsque la rivière, le beal du moulin ou la fontaine est proche. La vigne, trop sensible aux "jalibres" tardifs dus à la proximité de l'eau n'est pas présente sur le terroir.
La Draye et le Chemin de Robiac aux Vans se rejoignent sur la D130 après leur traversée du "Village" et le Chemin de Bordezac perdure dans le GR44A.
(1) puis la propriété des Astier
La rive gauche moyenne, les Casernes - 128 parcelles : 20,17 ha (11 %) - 4 livres 5 sols 2 deniers malhe pougèse 1/4 pites (18 %) -
1 palher, 1 basse-cour et 1 terre hière
6 jardins (13,5 a) dont 2 arrosés (4,5 a), 8 fontaines, 2 chènevières (7 a), 42 vignes (6,6 ha) dont 19 avec oliviers (2,6 ha) - 33,7 %
58 terres (9,1 ha), 7 prés (40,0 a) - 47,1 %
2 chastanets (38 a) - 1,9 %
11 terres hermes (3,5 ha) dont 1 rouvière (24 a) - 17,4 %
Pour l'ensemble : 53 % du hortus, 27 % de l'ager, 1 % de la châtaigneraie, 5 % dusaltus  
Après avoir reçu le valat del Vaurel, la Ganière reprend la direction Nord-Sud jusqu'au valat de la Pignotelle.
Le faisceau des anthracites de Molière occupe le terroir jusqu'au milieu de "la Côte". Au delà de la faille de Gagnières, les calcaires argileux du lias émergent sur le flanc ouest du serre de Sihol.
Les infrastructures associées aux exploitations minières du puits Thomas, du puits de Lavernède et du puits Parran, la Gare et la tranchée de la voie ferrée, la construction des logements ouvriers des Casernes et des bâtiments administratifs du Château, ont totalement remodelé le paysage. Il ne reste rien de ce qui fut le territoire agricole le plus riche de la communauté.
Aux Barreyrariés, aux Molles, à la Parre ou à la Coste del Selhé, la vigne partage avec les labours un sol bien arrosé et correctement ensoleillé. Seuls les châtaigniers n'apprécient guère le sol houiller. Aucune construction n'est relevée à l'exception de quelques bâtiments agricoles à la Sauzède.
Les habitants des Salles possèdent en indivis 1,28 hectares de terres hermes à la Pièce Mégière.
Le grand chemin de Robiac aux Vans suit la Ganière, et le chemin des Salles à Castilhon traverse le terroir.
La rive droite sud, le Boudarel - 47 parcelles : 40,26 hectares (22 %) - 3 livres 16 sols 11 deniers 3/4 pites (16 %) -
1 clède
1 chènevière (7 a) - 0,2 %
1 terre labourive (8 a) - 0,2 %
35 chastanets (13,4 ha) dont 9 cultivés (3,6 ha) et 4 plantades (1,1 ha) - 33,4 %
10 terres hermes (26,7 ha) dont 3 rouvières (10,9 ha) et 6 bruguières (15,7 ha) - 66,27 %
Pour l'ensemble : 1 % du hortus, 0 % de l'ager, 23 % de la châtaigneraie, 37 % du saltus  
Du valat de la Conctz à celui de la Combe del Vert, la troisième boucle de la Ganière (Ouest) entoure le serre de Vilheseure jusqu'au sud du Piénabout, puis la plaine du Boudarel jusqu'au serre de la Pignotelle.
On retrouve la configuration d'alluvions anciennes dans les parties basses et de schistes gréseux dans les hauteurs. Au sud, réapparaissent brièvement des anthracites qui furent exploitées au puits Julien.
Considéré comme inondable, non viabilisé, le Boudarel ne portait, jusqu'à une époque récente, aucune habitation. Ce n'est plus le cas et nombreuses sont les maisons qui occupent les anciennes terres agricoles.
Les inondations, ou les gelées tardives associées à la rivière, limitent l'implantation de cultures délicates. Au Confoulenc, la présence d'une clède rappelle la belle chataigneraie qui au Gas, à la Gulhe ou à la Pessette occupait tous les terrains favorables. Au Gourmaurel, sur les versants des serres de Vilheseure, de Flour d'Allix et du Ranc de Folletière poussent des landes de chênes et de bruyères.
La rive gauche sud, la Pignotelle - 48 parcelles : 12,52 hectares (7 %) - 17 sols 2 deniers malhe 1/4 pites (3 %) -
1 habitation (20 m²) avec degrés, four à pain, jasse et basse-cour
2 jardins (3 a), 8 vignes (1,4 ha) dont 6 complantées d'oliviers (1,2 ha) - 1149 %
10 terres (1,7 ha) dont 2 labourives (26 a), 3 prés (19,5 a) - 14,8 %
8 chastanets (2,6 ha) dont 3 cultivé (47 a) - 20,4 %
17 terres hermes (6,7 ha) dont 6 rouvières (3,1 ha) , 1 buissière (0,6 ha) et 3 bruguières (1,5 ha ) - 53,5 %
Pour l'ensemble : 11 % du hortus, 4 % de l'ager, 4 % de la châtaigneraie, 9 % du saltus  
Après le valat de la Pinotelle la quatrième boucle de la Ganière (Est) entoure le serre du même nom jusqu'à l'Elzière puis l'étroite plaine alluviale jusqu'au valat de Poucelière, au pied du serre des Valences.
Par dessus le faisceau des anthracites de Molières exploitées au puits Viaduc, on retrouve ça et là des dépots anthropiques miniers. Au sud du terroir, à côté des argiles, dolomies et grès du trias, les calcaires argileux du lias qui apparaissent au dessus de la faille de Gagnières sont responsables du dépot colluvial argileux des Granges.
Quelques mas isolés, souvent en bordure de la D130, peuplent le terroir sur lequel le compoix ne relevait qu'une habitation aux Granges. Les cultures des Bouziges, du Couzact et des Granges sont assez diversifiées mais ce sont surtout les hermas qui dominent.
Le chemin des Salles à Castilhon coupe, à mi-pente, les versants des serres de Sihol et des Valences.

  Les Propriétaires. Impositions et Habitations.

Les 40 Foyers Fiscaux
- 21 habitants des Salles
- 4 habitants du "Village" côté Portes
- 3 indivis de taillables avec leurs pariers
- l'indivis des habitants des Salles, "tant du Village de la Rivière de Bouziges que autres", qui a perduré dans les Bois Communaux.
- 11 personnes n'habitant pas les Salles
Les Bâtiments
- 23(*) maisons dont 16 avec degrés (escaliers), 5 avec four à pain et 1 avec galerie (passage couvert)
- 7 à la "Rivière"
- 6 aux Musniers (École et Monument)
- 5 au "Village" côté Salles
- 1 aux Terrasses
- 1 au Martinet
- 1 aux Chassis
- 1 à la Bourguette
- 1 aux Granges

- Couverts : 22 granges et palhers, 13 clèdes, 14 jasses ou estables, 1 pigeonnier
- Découverts : 27 basses-cours, 15 ubis, 6 hières
La plus grande maison a une aire intérieure de 108 m² (sieur Jean Pagès), les plus petites (il y en a trois) mesurent 16 m². L'aire moyenne est d'environ 36 m² mais 70 % des maisons (15 sur 22) ont une surface habitable inférieure à la moyenne. Dans chaque hameau, une habitation dispose d'un four à pain.
(*) l'habitation du régent Jacques Deleuze est au Martinet mais il possède une petite maison aux Musniers

Les Présages(*) - Total 23 livres 11 sols 1 deniers
Répartition : Moins de 5 sols : 15 - De 5 à 10 sols : 10 - De 10 sols à 1 livre : 5 - De 1 livre à 2 livres : 9 - Plus de 2 livres : 1
La moyenne des impositions est de 11 sols 9 deniers mais la moyenne pour les 25 habitants est de 15 sols 4 deniers.
La plus importante imposition est de 2 livres 7 sols 5 deniers (le régent Jacques Deleuze), la plus faible de 3 deniers.
Les indivis constitués généralement de terres pauvres sont peu imposés mais l'indivis des Salles, d'une grande étendue, est taxé pour 7 sols 11 deniers
(*) arrondis au denier

 Les Cultures

Données Générales(*)
181,8 hectares de cultures sont recensés en 722 parcelles (rappel : 540 articles, 40 foyers fiscaux)
- 53,3 a de jardins (39 p) dont 17,9 a arrosés (10 p - 34 %)
- 86,1 a de chènevières (29 p)
- 11,5 ha de vignes (82 p) dont 5,2 ha avec des oliviers (37 p - 45 %) - 14,0 a d'oliviers (2 p)
- 28,9 ha de terres (185 p) dont 3,0 ha labourives (15 p - 10 %) et 1,3 ha fruitières (10 p - 5 %)
- 6,4 ha de prés (42 p) dont 4 a arrosés (1 p - 1 %) et 1,4 ha herboux (4 p - 22 %)
- 60,6 ha de châtaigniers (195 p) dont 8,9 ha cultivés (33 p - 15 %), 3,1 ha de jeunes (16 p - 5 %) et 48 a avec des chênes (3 p - 1 %)
- 73,0 ha de terres hermes (150 p) dont 16,8 rouvières ou blachières (17 p - 23 %), 5,3 ha buissières (26 p - 7 %), 35,5 bruguières (19 p - 49 %), 1,7 gravières ou vigières (12 p - 2 %) et 30 a défrichés (3 p).
(*) arrondis au dixième - a : ares - ha : hectares - p : parcelles
Partition 1
- Hortus (jardins, chènevières) : 0,8 %
- Vignes : 6,3 %
- Ager (terres labourées, prés) : 19,4 %
- Chastanets : 33,3 %
- saltus (hermas, gravas, issarts) : 40,1 %
Partition 2
- Hortus (jardins, chènevières) : 0,8 %
- Vignes : 6,3 %
- Ager (terres et châtaigniers labourés, prés, issarts) : 24,5 %
- Chastanets (moins terres) : 28,4 %
- saltus (hermas, gravas) : 40,0 %
Commentaires et détails
Le compoix mentionne sans les évaluer précisément 3 enclos de muriers, 13 vergers, 6 terres hières et 11 fontaines (mais pas les puits).
Les jardins et les chènevières sont situés autour des habitations et sur les rives non inondables de la Ganière.
Les vignes poussent sur le versant ouest de "la Côte", assez loin des gels tardifs induits par la rivière, et particulièrement à la Font des Houstaux, la Bareyrarié et la Coste del Selhé.
On trouve des terres partout sauf au Boudarel, aux Pons et aux Plaines.
Les prés ne sont pas très nombreux. On les trouve à proximité des habitations et sur les rives non inondables de la Ganière.
La châtaigneraie progresse (5 % de plantades). Elle s'établit sur les terrains alluviaux anciens, à l'écart des terres à vigne de "la Côte" au sud du Crouzet. Certains sont associés à des terres labourées (terre chastanet).
Les gravières sont exploitées dans les zones envahissables par la rivière qui reçoivent régulièrement de nouveaux apports de sables, graviers et galets. Les vigières sont associées aux dépots alluviaux.
Les terres hermes citées dans le compoix fournissent du bois et des pâtures au printemps. Elles couvrent les sommets des serres proches et constituent la totalité des terres indivises. Elles sont, en gros, rouvières ou buissières sur la rive gauche, blachières ou bruguières sur la rive droite.