L'histoire En 966, Richard 1er de Normandie fait appel à des bénédictins
de Saint Wandrille pour construire une église et quelques bâtiments.
Au pied de l'abbaye se développe une petite ville qui accueille
les nombreux pèlerins pendant que les moines agrandissent l'église
et construisent les bâtiments nécessaires à leur vie quotidienne.
Après la victoire de Hastings, le duc Guillaume donne à l'abbaye
plusieurs territoires anglais. En 1154, l'abbé Robert de Thorigny
agrandit l'aumônerie pour accueillir un plus grand nombre de pèlerins.
Après l'incendie du Mont par les Bretons, Philippe Auguste rattache
la Normandie à la France et donne l'argent nécessaire pour construire
"la Merveille". Année après année, abbé après abbé de
nouveaux bâtiments, les logis abbatiaux, des remparts apparaissent.
En 1356, les anglais prennent Tombelaine. Du Guesclin qui commande
la garnison du Mont éloigne la menace anglaise. En 1386, l'abbé
Pierre le Roy fortifie l'entrée du monastère (tour Perrine, tour
de Corbins, Chatelet). Après la défaite d'Azincourt, l'abbé Robert
Jolivet abbé construit de solides remparts autour de la ville et
une citerne suffisante pour tous les occupants. En 1424, une attaque
anglaise échoue. En 1434 après qu'un incendie ait ravagé la ville,
les Anglais franchissent les remparts mais ils sont repoussés en
abandonnant deux bombardes qui sont encore là. En 1450, la victoire
de Formigny apporte la paix à la Normandie. Louis XI institue
l'ordre des Chevaliers de Saint Michel et transforme le Mont en
prison (cage de fer). Après l'institution en 1523 de la "Commende"
par laquelle le roi de France nomme l'abbé (bénéficiaire des revenus)
les moines se désintéressent de l'abbaye. A la révolution, le Mont
devient une prison. Les bâtiments continuent à se dégrader jusqu'en
1874 où il est classé "monument historique" et restauré
jusqu'en 1898. Le Mont reçoit actuellement plus de trois millions
de visiteurs par an.
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